...Tu te souviens ? Essaye de te rappeler. Une fille, un garçon. C'est simple. Ils se rencontrent, s'apprécient... puis finissent par s'aimer. Le début banal d'une histoire banale. Ils vivent de si beaux jours. Ils sont heureux. Ensemble. Ils se font des promesses... Les innocents. Ne jamais faire de promesses. Jamais. Car tu vois où ça mène ? A rien. Précisément rien. Car depuis ce jour, tu vois, depuis ce jour où tu as rompu nos promesses d'éternité, je ne suis plus rien. Plus rien qu'un corps qui renferme un esprit amorphe, rempli de souvenirs plus beaux les uns que les autres. Si beaux que quand on y repense ils font mal. Comme si ils plantaient des poignards dans tout le corps. C'est une douleur indescriptible, un manque énorme, un trou béant dans la poitrine. Ces si bons moments à deux, oubliés, jetés à la poubelle. Mais pour moi malheureusement, ça s'est pas passé comme ça. J'aurais tellement aimé oublier tout ça, oublier que tu es parti, que plus rien ne sera jamais comme avant. Oublier que tu en aimes une autre, qu'elle vit un conte de fées avec toi. Oublier que tu lui fais les mêmes promesses, et qu'elle souffrira un jour comme je souffre. Quand tu seras passé à autre chose. Passer à autre chose... Ce serait bien. Je suis attirée par l'impossible. Non, j'en suis certaine, je ne pourrais jamais t'oublier, oublier cette petite partie de ma vie qui a été de loin la meilleure. C'était tellement bien. Te voir arriver le matin, venir t'embrasser, te tenir la main. Le soir, le moment de se quitter. Quand tu me prenais par la taille, que tu me disais "je t'aime" à l'oreille. C'est là qu'étaient les plus beaux moments de ma vie. J'aurais voulu rester comme ça pour l'éternité. Ne jamais quitter tes bras, ne jamais me détacher de tes lèvres. Pour moi c'était ça le bonheur. C'était simple, c'était juste toi et moi. Mais bon, comme on dit, les meilleures choses ont une fin. Et ça fait mal. Très très mal. L'expression "le coeur brisé" n'est pas au sens figuré. J'ai vraiment l'impression d'avoir le coeur en miettes. J'ai l'impression qu'en me laissant tu as emporté la moitié de moi. Tu me manques, tu me manques, tu me manques. Te le dire trois fois ne suffirait pas. Il n'y a pas de mot pour exprimer ce que je ressens. Mais de toute façon, qu'est-ce que ça peut te faire ? Tu es libre, et heureux. Tant mieux pour toi. Mais s'il-te-plaît, je t'en supplie, essaye seulement de te souvenir...
